Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs rêves. Protégez-vous contre les souffrances inutiles.
Décidez de ne plus prendre les choses personnellement signifie de cesser d’attacher de l’importance à l’opinion d’autrui. En pratique, c’est difficile. Notre égo dépense beaucoup d’énergie à défendre une image idéale de nous. Ainsi, nous renforçons notre sentiment “d’importance personnelle”, celle que nous nous accordons à nous-même.
Et puis, comment faire pour ne pas réagir personnellement lorsqu’une personne me traite de “nul(le)” ou m’insulte/m’humilie ?
Tout d’abord, il est important de regarder la relation autrement et de sortir du “moi”. Naturellement, nous avons tendance à nous occuper de nous :
- Comment l’autre me perçoit-il ?
- Que dit-il de moi ?
- Comment se comporte-t-il envers moi ?
Et si nous allions explorer la colline de l’autre :
- Qu’est-ce que ces propos me disent de lui et non de moi ?
- Et son attitude, que me raconte-t-elle de lui ?
- Finalement, que m’apprend-il de lui en me parlant de moi ?
Après tout ce n’est qu’une question de point de vue : une montée n’est-elle pas une descente vue d’en-bas ? Et si cette personne que j’ai en face de moi, qui me traite d’incompétent, m’indiquait surtout depuis quelle orgueilleuse hauteur elle se considère ?!
Selon Don Miguel Ruiz, l’auteur des Accords Toltèques, Enfant, nous avons accepté l’accord venant de nos parents et/ou des adultes en croyant qui nous étions (“tu es lent(e), tu es moche, tu es stupide”). Nous avons cru que le point de vue de l’adulte était le bon, qu’il était fiable. Cet accord nous rend dépendant !
Maintenant, Adulte, il nous appartient de briser cet accord en conscience et de relativiser les points de vue. Personne n’est dans notre tête, dans notre cœur et dans notre corps : qui connait la réalité dans laquelle nous vivons ? Nul ne sait mieux que nous ce qui se passe en nous !
Il est essentiel de prendre conscience de la résonance de nos actions. Lorsque nous acceptons de nous libérer du jugement envers nous-même, nous ne sommes plus atteints par le jugements des autres.
Toutefois, restons vigilants : “ne pas prendre les choses personnellement” ne signifie pas “ne pas les prendre du tout” ! Il ne s’agit pas de se mettre entre parenthèse ou dans une bulle (“c’est ton point de vue, c’est ta vision des choses, c’est ton problème...”), mais bien de rester en relation avec l’autre. Si nous ne réagissons plus personnellement, nous sommes alors en capacité d’être ouvert, constructif et critique. Après tout, l’autre a toujours quelque chose à nous apprendre sur lui ou sur nous.
“Il s’agit là de retirer à autrui le pouvoir qu’on lui a donné de nous juger, de nous critiquer, de nous nuire”.
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